Café lecture 07 11 2023

Publié le par Alain

Nous n’étions que 7 lecteurs mais les échanges ont été intéressants : Nicole, Anne, Madeleine, Martine, Yves, Alain et Chantal.

Martine : « Les gens de Bilbao naissent où ils veulent » de Maria Larrea. Avec son écriture vive, toujours tendue, pleine d’images et d’esprit, Maria Larrea reconstitue le puzzle de sa mémoire familiale et nous emporte dans le récit de sa vie. Car c’est l’histoire de la famille de l’auteur et la sienne. En Galicie en 1945 une femme accouche d’une fille qu’elle abandonne dans un couvent, en 1943 une prostituée accouche à Bilbao d’un garçon confié aux Jésuites. Le garçon, c’est Julian. La fille, Victoria. Ce sont le père et la mère de Maria, la narratrice. Plus tard ils se rencontrent et se marient. Ils partent en France. Elle fait des petits boulots mais arrive à devenir réalisatrice. Elle apprend que ses parents ne sont pas ses parents, elle part à leur recherche…

Madeleine : « Samedi » de Ian McEwan. L’auteur a passé une partie de sa vie en Asie, il a beaucoup écrit. Il explore les noirceurs de l’âme humaine. Tout se passe en une seule journée. Le lecteur se retrouve dans la tête de ce neurochirurgien réputé. Il passe d’abord son samedi comme d’habitude avec ses rituels de bourgeois londonien. Cela se passe en 2003 il y a des manifestations contre la guerre en Irak, différents accros vont changer le cours de cette journée…

Nathacha Appanah

Anne : « La mémoire délavée » de Nathacha Appanah. Ce récit a reçu plusieurs prix. Il y a eu énormément d’émigrés venant d’Inde qui sont partis à l’île Maurice. Ces coolies remplaçaient les esclaves noirs. Nathacha Appanah retrace la vie de ses ancêtres mais aussi ses parents et sa propre enfance comme si la mémoire se délavait de génération en génération et que la responsabilité de l’écrivain était de la sauver, de la protéger. Ses parents ont fait des études, elle aussi. Très bien écrit, c’est un hommage à ses grands-parents.

Nicole : « Eden » d’Audur Ava Olafsdottir. Alba est linguiste. Voyage aux quatre coins du monde pour des colloques sur les langues en voie d’extinction. De retour à Reykjavík, elle fait le compte : pour compenser son empreinte carbone, il lui faudrait planter 5 600 arbres. Elle acquiert un terrain pour planter des arbres. C’est une auteure islandaise, il y a beaucoup de mots et quand la narratrice accroche sur un mot elle fait des recherches et elle perd le fil de la conversation. C’est humoristique, raconté de façon légère.

Alain : « Les nouveaux maîtres du monde » de Jean Ziegler 2002. Aujourd'hui dans le monde, toutes les sept secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim. Le plus souvent victime du profit sans borne. Ces nouveaux maîtres du monde, ce sont les seigneurs du capital financier mondialisé. Ziegler a une connaissance du monde politique et financier très riche. Il explique la paupérisation du monde. Les politiques sont des pantins par rapport aux financiers qui dirigent le monde.

Yves : « Immortelles » de Bertrand Touzet. Bertrand Touzet est masseur-kinésithérapeute. Anna revient vivre dans sa région, près de Toulouse pour se reconstruire après une relation toxique. Mais une tumeur au sein lui enlève une part de sa féminité. Camille, tatoueuse, elle met son art au service des femmes pour ôter les maltraitances de la vie. Très bien écrit avec empathie.

Chantal : « Avec toutes mes sympathies » d’Olivia de Lamberterie. L’auteure est journaliste à Elle, au Masque et la Plume, chroniqueuse à Télé matin. Alex, son frère qu’elle aime énormément se suicide le 14 octobre 2015 en se jetant du pont Jacques Cartier à Montréal. Elle raconte sa famille, leur enfance, les beaux moments passés ensemble. Il avait déjà tenté de se suicider une première fois, malgré une vie intéressante, il était atteint de dysthymie ou dépression chronique. La dernière phrase : « ta mort nous a rendus vivants ».


Livres prêtés

Ce qu’il advint du sauvage blanc à Yves

Eux c’est nous à Chantal

L’usure du monde à Martine

Informations

Festival anti brouillard du 3 au 26 novembre à St Julien

Film de Gilles Perret La ferme des Bertrand dimanche 19 novembre à 14 h à la Trace

Histoire d’en rire d’après Raymond Devos 2 comédiennes de la Cie Le Carillon salle des associations jeudi 30 novembre à 20 h

Prochain café lecture mardi 5 décembre à 20 h avec en préambule un échange sur les envies d’animations en vue de l’AG de l’UPVV en début d’année


 

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