Café lecture à la Diligence 01 02 2022

Nous voilà de nouveau à la Diligence ce mardi 1^er février réunis autour de boissons chaudes et froides, avec ou sans masque mais en se parlant à portée de voix, à portée de vue. Etaient présents au café lecture de l’UPVV : Yves, Alain, Joëlle, Christophe, Mijo, Michèle, Françoise, Claudine, Anne, Martine, Catherine R, Claude, Chantal.

Catherine R : « Dans la forêt » de Jean Hegland. Deux jeunes filles (18 et 17 ans) vivent seules dans la forêt, leurs parents ayant disparu. Elles se libèrent par la force des choses de la civilisation, de l’électricité… « Apaiser nos tempêtes » du même auteur à la médiathèque, autour de la maternité.

Claudine : « Frères d’âme » Edgar Morin, Pierre Rabhi, entretien avec Denis Lafay. Ils dissèquent l’état du monde, la pandémie, l’amitié, l’écologie, des sujets de société et dessinent une pensée nouvelle vers un humanisme régénéré et une fraternité d’âme.

Claude : « 150 drôles d’expressions pour ramener sa science » d’Etienne Klein. Être bouché à l’émeri, avoir le compas dans l’œil et bien d’autres avec leur explication, leur origine.

« La soustraction des possibles » de Joseph Incardona. Un polar culturel (est-ce qu’il fait comme Pierre Lemaitre qui embauche une étudiante pour faire des recherches documentaires ?) il y parle d’Alain Tanner, John Berger, Hodler le peintre genevois, les quartiers de Genève, dans un polar de coups tordus mais fins, des scènes cruelles. Bien écrit, passionnant.

Citation d’Alain : « Dieu a fait l’homme à partir de rien et parfois le rien perce » de Paul Valéry.

Christophe : « Encabanée » de Gabrielle Filteau Chiba. Originaire des premières nations l’auteur parle de sa propre expérience à travers Anouk qui quitte Montréal pour s’encabaner dans un rude hiver, un train qui passe régulièrement au loin rythme son temps, il transporte du gaz de schiste. L’auteure défend la beauté des régions sauvages du Québec.

« Le dernier livre » BD de François Durpaire et Brice Bingond. En 2024 une pandémie a fermé écoles, bibliothèques, librairies. C’est la fin de production de papier, l’information se fait par écrans, tout est contrôlé, mais de nombreux enfants disparaissent sans laisser de traces…

Michèle propose en prêt « 1984 » de George Orwell.

Anne : « Le chœur des femmes » de Aude Mermilliod tiré de Martin Winkler en BD à la médiathèque.

Mijo : « Le sel de tous les oublis » de Yasmina Khadra. Un instituteur est lâché par sa femme, il laisse sa maison et part comme un SDF. Il rencontre des cabossés de la vie, il ne remercie pas ceux qui lui ont rendu service, il est odieux, impoli, agressif, mais son personnage est attachant. Ecriture limpide, mots justes.

Catherine R : « J’ai couru vers le Nil » d’Alaa El Aswany. C’est le Printemps égyptien, divers personnages de conditions différentes et d’opinions différentes retracent les évènements, dans une société égyptienne enfermée dans une religion dogmatique, la répression policière, un état corrompu, tout continue comme avant. L’auteur est très pessimiste sur l’avenir de l’Egypte.

Françoise : « La décision » de Karine Tuil. Une juge antiterroriste est confrontée à un jugement pour un suspect radicalisé à l’Etat islamique en Syrie. Elle est aussi dans un dilemme personnel car elle entretient une liaison amoureuse avec l’avocat du jeune homme mis en examen. Il faut gérer les familles des victimes, en étant confronté aux représailles.

« Les choses humaines » autre roman de cette auteure.

Anne : « Les suppliciées du Rhône » de Coline Garel. Un polar historique sur la naissance de la criminologie, la médecine légale, la police scientifique, en 1897 à Lyon. On visite les quartiers de Lyon, l’histoire des canuts. On y apprend qu’il fallait un certificat de travestissement pour les femmes qui portait un pantalon (abrogé en 2013). Des jeunes filles exsangues retrouvées dans la ville, des enquêtes qui s’appuient sur les dernières découvertes scientifiques au cœur d’un Lyon de notables.

Yves : « Le sommet des Dieux » manga de Bazu Yumemakura et Jiro Taniguchi. Après avoir vu le film d’animation « Le sommet des Dieux » réalisé par Patrick Imbert, une réussite de réalisme où l’effort, la douleur dans la montée de l’Everest est très bien rendu, Yves a débuté la lecture du premier tome manga qui en comprend 5, (ils se trouvent à la médiathèque). Il y trouve un égal plaisir dans une histoire plus détaillée avec d’autres péripéties.

Chantal : « Les terres promises » de Jean-Michel Guenassia. De 1964 à 207 les personnages du club des incorrigibles optimistes veulent vivre leurs rêves entre Paris, Alger, Tel Aviv, St Pétersbourg. Ce sont les espoirs de grands changements, en Algérie, en Israël et les désillusions. Les amours, la décolonisation, l’effondrement du bloc communiste, les tentatives mystiques, c’est l’épopée d’une époque et le récit des illusions.

Alain et Joëlle : « Atlas du street art et du graffiti » de Rafael Schacter, auteur étasunien. Un gros bouquin illustré de nombreuses photos de réalisations à travers le monde. L’auteur est sans jugement sur certaines villes qui les considèrent comme dégradation et d’autres comme décoration. Le graffeur Jean Michel Basquiat est connu. Certains graffeurs veulent rester dans la rue, d’autres entrent dans les galeries. Ernest Pignon Ernest n’est pas dans le livre. En Amérique Latine les dessins sont en relation avec leur civilisation. Alain et Joëlle connaissent bien Decazeville et son parcours street art. « Mur murs » film documentaire d’Agnès Varda de 1980 sur les murs peints de Los Angeles. (street art à Decazeville : voir lien ci-dessus)

Informations :

Sylvie Sabatier propose le film « Debout les femmes » de François Ruffin et Gilles Perret vendredi 4 mars à la salle des fêtes d’Habère-Poche.

Le café lecture du 1^er mars est prévu à 19 h à la Diligence avec livres à offrir et casse-croûte. Il faudra penser à s’inscrire suffisamment à l’avance.

Apéro littéraire à la médiathèque vendredi 25 février à partir de 18 h 30 : présentation de le la rentrée littéraire d’hiver avec les Bouquineuses et les médiathécaires.